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Les élus ont remis à Alicia son journal voyageur qui a passé entre de nombreuses mains.

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Photo Stéphanie Prévost La classe de troisième année du village de Ste-Scholastique a accueilli pendant un instant trois élus de la région.

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Photo Stéphanie Prévost La classe de troisième année du village de Ste-Scholastique a accueilli pendant un instant trois élus de la région.

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École Ste-Scholastique: Un projet d’écriture qui voyage

Publié le 09/05/2024

Le 3 mai dernier, les élèves de troisième année de l’école Ste-Scholastique ont reçu la visite surprise de plusieurs élus de la région. Jean-Denis Garon, député fédéral de Mirabel, Sylvie D’Amours, députée provinciale de Mirabel, et Francine Charles, conseillère municipale de Sainte-Scholastique, se sont rejoint à l’école afin de remettre un travail scolaire à une élève de la classe.

La directrice de l’école, Mme Anabela Menezes, a reçu l’appel de la conseillère municipale la veille de la visite. « J’avais connaissance du journal, mais je ne savais pas que ça s’était rendu là », souligne la directrice d’école. Elle a également été surprise de voir les invités de Mme Charles, n’apprenant leur présence qu’à leur arrivée à l’école.

« Même nous, on est étonné que ça ait pris cette ampleur », souligne la conseillère municipale, ne s’attendant pas à la présence du journal.

Les journaux voyageurs

Dans le cadre d’un projet d’écriture en début d’année, les élèves étaient invités à se présenter en quelques phrases dans un cahier. Ils ont ensuite posté le tout à une personne de leur entourage. Mme Geneviève Varin, la titulaire de la classe, avait préparé une feuille insérée avec le cahier pour expliquer à celui ou ceux qui recevraient le projet, ce qui devait être fait.

Les premiers journaux voyageurs ont commencé à revenir à l’école en mars dernier. Ils étaient attendus vers la fin avril. Certains sont restés dans la famille, mais d’autres se sont rendus un peu partout dans le monde. Liban, Chili, Portugal, Égypte, Vietnam ne sont que quelques pays traversés par les cahiers des élèves.

Dans le cas du cahier d’Alicia, il est resté au Québec. Mais il a rejoint des personnes insoupçonnées. L’ayant envoyé à ses cousines, elle ne savait pas que ces dernières l’enverraient à leur tante qui est également une bonne amie de Mme D’Amours. « Lise est une ancienne collègue à moi. Elle m’a dit que je devais faire bouger le journal », explique cette dernière.

Le voyage du journal s’est poursuivi vers des collègues actuels de Mme D’Amours soit le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et le premier ministre du Québec, François Legault. « Il [François Legault] m’a dit : Il y a juste toi, Sylvie D’Amours qui peut me faire faire ça », sourit la députée de la CAQ.

Francine Charles l’a ensuite reçu et partagé avec le maire de Mirabel, Patrick Charbonneau. Ce dernier l’a donné à Jean-Denis Garon qui a demandé à son chef de partie de mettre le mot final.

« Il y a une belle leçon à retenir de ce journal-là. C’est que même si on n’est pas du même avis ou du même parti, on peut travailler collectivement sur un projet sur lequel on est tous d’accord. C’est le cas du journal d’Alicia », a tenu à mentionner Mme D’Amours aux élèves.

La réaction de l’ensemble de la classe a été un mélange de surprise et de joie. L’enseignante elle-même n’en revenait pas de tous les gens qui avaient signé le travail de son élève. Non seulement un trio d’élus était présent, mais l’ensemble des messages du cahier sortait du lot. « J’adore ce projet-là, mais là, il m’a complètement dépassé », sourit-elle. Un projet que la jeune Alicia risque de garder précieusement.