La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a rendu sa décision quant à l’agrandissement du périmètre urbain. La Ville de Mirabel cherchait à le faire agrandir pour y inclure le Camping Donald, terrain qui était en vue pour la construction d’une nouvelle école primaire à Saint-Canut.



« La CMM ne donnera pas suite à la demande de la Ville de Mirabel de localiser le terrain du Camping Donald, qui se trouve à l’extérieur du périmètre métropolitain délimité par le Plan métropolitain d’aménagement et de développement », peut-on lire dans la résolution publiée le 14&nbsp;avril. Elle explique cette décision par la présence, à ces yeux, de plusieurs terrains qui pourraient accueillir le projet, ailleurs sur le territoire de la ville.



La demande d’affectation urbaine serait également non-conforme selon les orientations du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Des changements ont cependant été resoumis dans cette partie du dossier.



Patrick Charbonneau, maire de Mirabel, tient cependant à se faire rassurant. « À Saint-Augustin, on a une école secondaire qui n’est pas dans le périmètre urbain. Alors ce n’est pas parce que la CMM se prononce sur l’agrandissement du périmètre ou non que le projet soit mort », affirme-t-il, mentionnant qu’il y a une distinction à faire entre le refus de la CMM et l’arrêt du projet.



Pour le maire de Mirabel, le dossier est loin d’être fini, raison pour laquelle, il se garde de trop réagir.



Des développements pourraient donc arriver dans les prochains mois. Puis c’est sans compter la mention de la députée de Mirabel Sylvie D’Amours qu’un montant était prévu à cet égard dans le budget de la CAQ.

Nia Bélanger est une adolescente de 16&nbsp;ans qui participe depuis plusieurs années à des concours de personnalités. Sa première compétition fut Miss Teen Québec en 2019.



Comme beaucoup, elle croyait voir une similitude entre les concours de beauté et de personnalité, mais elle tient maintenant à spécifier les différences. « Il n’y a pas de défilé de maillots de bain. C’est vraiment baser sur l’entraide et l’encouragement », explique-t-elle. Elle a été formée en autodéfense, mais également en aisance et en soin en tout genre.



<h2>Une grande signification</h2>



Pour Nia, les concours de personnalité permettent de se développer en tant que personne. « Je me suis bâti une confiance en moi et ça m’a aidé à me dégêner. » Dans ces concours, il est usuel de parler devant des groupes, mais également de faire la connaissance des autres concurrentes. Celles-ci deviennent souvent des amies.



Elle a découvert ce genre d’événement tout à fait par hasard. Donnant des conférences dans les écoles depuis un bon moment, elle est tombée sur un lien internet parlant du sujet. Fanatique de robes et de souliers, elle a été curieuse de découvrir davantage. « Quand j’ai lu que c’était sur la personnalité, j’ai été voir les capsules vidéo. Ça m’a tenté d’essayer en utilisant la plateforme de l’intimidation », explique l’adolescente.&nbsp;



Cette plateforme était toute naturelle pour elle, comme elle en a vécu pendant la grande majorité de son parcours primaire. « Mais cette année, Miss Canada, c’est sur le suicide », déclare l’adolescente. Ce sera la prochaine compétition de Nia et elle se tiendra le 30&nbsp;mai.



<h2>Miss Teen Canada</h2>



Le thème du suicide est une plateforme qui veut dire beaucoup pour la jeune femme. « Ça rappelle des souvenirs, mais je veux le faire parce que je trouve qu’on n’en parle pas assez. C’est même tabou d’en parler », ajoute-t-elle. Nia affirme également qu’elle tient à faire comprendre à ceux et celles ayant des idées noires qu’ils ne sont pas seuls. Elle-même a traversé un passage similaire.



Elle participera donc à une semaine de formations et d’activités avec d’autres adolescentes, puis participera au gala. « On va passer quatre jours toutes les filles de la compétition ensemble. On va faire plein d’activités qui vont nous faire connaître les filles ensemble et après, on aura le gala pour savoir qui est la Miss Teen Canada », explique-t-elle avec enthousiasme.



<h2>Des parents fiers</h2>



« Ça allait de soi. Ce n’était pas une grosse surprise. Ça faisait partie d’elle », affirme Linda Moreau, la mère de Nia. Sa fille effectue des conférences pour presque 10 000&nbsp;jeunes de la région jusqu’à maintenant. « Si elle n’aimait pas ça, elle n’en ferait plus depuis longtemps. »



Pour les parents, c’est à la fois stressant et très agréable de voir l’expérience à laquelle participe leur fille. « Je vais la porter le mardi et on la revoit juste au gala. On n’a pas le droit de rester quand on la dépose. C’est vraiment pour qu’elles soient toutes ensemble et qu’elle ne se fasse pas influencer », explique la mère de Nia sur le fonctionnement des concours de personnalités.



Elle est très fière de ce que Nia a parcouru et est heureuse de la voir grandir. « Elles sont toutes gagnantes en fait. En partant, toutes les filles ressortent avec une expérience incroyable », affirme Linda Moreau. Celle-ci explique également la fierté générale, peu importe la gagnante de la compétition&nbsp;: « C’est quelqu’un d’autre, mais tu es aussi content que si c’est ta fille. »



La compétition étant saine entre les participantes, les parents de Nia soutiennent ne rien y voir de négatif. L’entraide est de mise même dans les coulisses du gala. « Il y a un pourcentage du vote du public. Et dans les filles qui participent, il y en a qui se votent entre elles », ajoute la mère de Nia.



<h2>Pourquoi pas?</h2>



Nia encourage toutes celles qui aimeraient tenter l’expérience à ne pas hésiter. N’y ayant pas de niveau dans la compétition, quelqu’un débutant tout juste aura autant de plaisir que celles avec davantage d’expérience. « Si tu as peur, que tu n’as pas confiance en toi ou que tu as peur de te faire juger, ça n’arrivera pas. Les filles ne jugent pas. C’est vraiment une belle expérience. Il ne faut pas trop tourner ça dans notre tête. »

Une jeune Mirabelloise à Miss Teen Canada

Les adolescentes participant au projet La deMOIs’ailes à l’école secondaire de Mirabel ont eu la possibilité de se réunir une dernière fois pour un tournage. Celui-ci fait partie de la websérie de La deMOIs’aile.



« Il y a des parties de cette websérie qui vont être dans nos conférences dans les écoles pour présenter l’année prochaine », explique Marie-Ève. Le but est de mettre de l’avant les blogueuses et ainsi mettre un visage sur les textes. « On veut qu’elle exprime leur personnalité dans chacune des capsules de la websérie », ajoute-t-elle.



Six d’entre elles étaient présentes aux Écuries Marineau, milieu qui représente bien le milieu agricole de Mirabel. Marie-Ève D’Amours, fondatrice de la deMOIs’ailes, tenaient à conclure au mieux l’année.



<h2>Plusieurs témoignages positifs</h2>



Chacune d’entre elles a pu profiter de l’endroit avant de partager leur expérience devant la caméra. Elles ont ainsi pu partager leur vision du thème du projet&nbsp;: Audacieuse.



Anaïs se dit nostalgique de l’expérience. « J’ai essayé de parler de féminisme, des enjeux que je vois ou de sujet dont je ne comprends pas pourquoi on n’en parle pas davantage. » Elle finira son secondaire en juin et souhaite toucher encore à l’écriture dans le futur.&nbsp;



Un de ses textes traitait entre autres de la masculinité et de la manière dont les garçons de son âge voyaient la fragilité comme une faiblesse. « Les gars sont toujours dans la mentalité que les filles sont faibles, donc ils sont entraînés à se dire qu’ils ne doivent pas être faibles et donc pas comparés à une fille », affirme-t-elle.



Danica a su utiliser l’écriture pour communiquer ses pensées. « C’était la première fois que j’écris un texte et que je savais que ça allait atteindre un peu ma mère », affirme-t-elle, ajoutant qu’elle a ensuite eu de longues discussions avec celle-ci.



Magalie a elle aussi osé parler d’une situation difficile. Des amis étaient déguisés en filles et se sont fait huer à l’école. « Ça m’a fait de peine que les gens se permettent de poser un jugement sur ça », explique-t-elle. L’écriture lui a permis d’exprimer cette incompréhension envers les commentaires gratuits qu’elle a alors entendus lors de cette situation. « Ce n’est même pas moi qui me suis fait huer et j’avais de la peine. »



L’une des enseignantes de l’école secondaire de Mirabel était également présente pour les accompagner dans ces derniers pas de l’année scolaire. « Je suis fière de les voir grandir dans un tel projet. Elles ont tellement évolué et appris », s’émerveille Isabelle, professeur en secondaire&nbsp;5.Les inscriptions pour la prochaine année scolaire sont en cours pour les écoles intéressées. Pour plus d’informations, visitez le site&nbsp;<a href="https://lademoisaile.ca/">https://lademoisaile.ca</a>.

École de Saint-Canut: La CMM refuse; Mirabel rassure.