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Développer les potentiels récréatif et faunique

Développer les potentiels récréatif et faunique

Publié le 26/03/2010

Les recommandations de la firme Pesca Environnement en lien avec le dépôt de l’étude sur la caractérisation de la portion urbaine de la rivière du Chêne sont de deux ordres: son potentiel récréatif et son potentiel faunique. «Actuellement, les possibilités de développement sont limitées par la piètre qualité de l’eau et l’état dégradé des berges», écrivait la firme dans son rapport envoyé à la Ville en septembre dernier.

«Afin d’atteindre ce but, poursuit-elle, une première étape consistera à informer et à sensibiliser les riverains et les usagers de la valeur de ce milieu naturel et de l’impact de certaines pratiques sur sa qualité. Progressivement, des actions de correction pourront être entreprises concernant les rejets et les zones d’érosion.»

La première recommandation de la firme est donc d’informer et de sensibiliser les riverains sur des mesures qui permettraient de mieux conserver l’état général de la rivière, par exemple conserver la végétation le long des berges et «renaturaliser» les secteurs qui ont été défrichés. Ensuite, la firme croit qu’un maintien des tests de qualité est nécessaire pour suivre l’évolution de la rivière.

La deuxième cible porte sur l’amélioration de la qualité de l’eau, notamment de mieux surveiller les rejets polluants. C’est d’ailleurs ce qu’a commencé la Ville avec ses règlements sur les fosses septiques (voir autre texte). La firme recommande aussi de prioriser les interventions selon leur efficacité à réduire l’état trouble de l’eau. Daniel Goyer précise que la Ville a déjà amorcé des actions en ce sens en changeant certains systèmes de pompage pour réduire les débordements du réseau d’égout pluvial. D’autres mesures devront être prises en lien avec l’érosion des berges.

La troisième cible d’intervention est la restauration des berges et du lit de la rivière. Pesca recommande d’encourager les propriétaires riverains à procéder à la stabilisation de zones d’érosion. Elle suggère les techniques de génie végétal intégrant des arbustes et des graminées «afin de maintenir le caractère naturel des lieux», et souhaite une assistante technique de la part de la Ville, laquelle pourrait aussi créer ses propres sites de démonstration de stabilisation des berges. «Des programmes de nettoyage du lit de la rivière pourraient être mis en œuvre simultanément aux travaux de stabilisation des berges», écrit-on.

Une fois les problèmes de qualité de l’eau résolus, Pesca envisage la restauration ou l’aménagement d’un habitat du poisson pour la pêche sportive, cela à moyen terme, dans quelques années. Le projet nécessiterait cependant, estime-t-on, des études hydrologiques et fauniques détaillées.

Finalement, Pesca suggère d’améliorer les accès et les aménagements le long de la rivière. «Présentement, les points d’accès public à la rivière sont peu nombreux le long du tronçon à l’étude étant donné qu’il est situé en milieu industriel et résidentiel», explique-t-on. L’accès public à la rivière se fait essentiellement par le moulin Légaré et le cimetière, et la firme spécialisée en environnement suggère l’ajout de panneaux d’interprétation décrivant les espèces végétales et animales que l’on y retrouve. Pesca suggère aussi l’achat éventuel de terrains inoccupés, mais qui sont actuellement des propriétés privées.