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<strong>Deux-Montagnes: Une offre sérieuse pour l’achat du Manoir Grand‑Moulin</strong>

Une vue sur la porte d’accès au Manoir Grand‑Moulin.

Deux-Montagnes: Une offre sérieuse pour l’achat du Manoir Grand‑Moulin

Publié le 11/02/2015

La vente du Manoir Grand-Moulin, à Deux-Montagnes, pourrait être conclue d’ici un mois, puisque l’administration du maire Denis Martin vient d’accepter l’offre du Groupe Sélection, un promoteur possédant déjà d’autres résidences pour personnes âgées dans la région.

La Ville a donc adopté une résolution permettant de conclure la vente au Groupe Sélection lors de la séance du conseil municipal du 15 janvier dernier.

C’est que le maire Martin souhaite soulager les finances de sa ville en vendant ces deux résidences pour personnes âgées, qui sont sous la responsabilité de la Ville de Deux-Montagnes. D’une part parce que le Manoir, qui comprend deux unités de logements, coûte annuellement quelque 350 000 $ à la Ville pour son entretien, et d’autre part parce que la gestion de ce type d’établissement ne relève pas d’une administration municipale, fait remarquer le directeur général Benoît Ferland.

À un citoyen qui se disait étonné que la Ville ne procède pas à un appel d’offres en bonne et due forme, le maire Denis Martin a répliqué qu’une administration municipale n’est pas sujette à un règlement l’y forçant, aussi a-t-on préféré vendre de gré à gré.

La Corporation du Manoir Grand-Moulin, qui gère le Manoir et au sein de laquelle siège le maire Martin, a donc procédé à l’ouverture des propositions le 30 septembre dernier, mais peu d’acquéreurs potentiels se sont montrés intéressés. Il faut dire que la Corporation avait posé ses conditions. L’acquéreur potentiel devait détenir une expérience et un savoir-faire en matière de gestion de résidences pour personnes âgées.

Sur l’ensemble des propositions, à peine trois promoteurs intéressés correspondaient à ce profil. Or, un seul des trois a accepté le montant de la vente, soit 1,5 M$, somme qui inclut les deux unités de logements déjà en place nommées Phase 1 et Phase 2, et dont la valeur totale est de 1,9 M$. De ce montant, il fallait évidemment soustraire la somme de 300 000 $ requise pour la démolition de la Phase 1, laquelle est devenue désuète au fil du temps.

Selon le directeur général Benoît Ferland, l’administration Martin aurait pu faire démolir l’endroit pour ensuite revendre le terrain à sa pleine valeur marchande, mais elle a préféré trouver un acquéreur prêt à assumer cette étape, quitte à vendre l’ensemble à un prix un peu plus bas.

Le Groupe Sélection a aussi accepté de se charger du déplacement temporaire des résidants actuels, en attendant la construction d’un nouvel établissement plus gros et plus moderne. D’après les plans du promoteur, celui-ci comprendra entre 150 et 200 appartements.

Reste l’étape des inspections pour conclure la vente. M. Ferland assure que la Ville a pris certaines mesures envers les résidants actuels. «Nous les avons rencontrés pour les rassurer et les ménager», dit‑il, en ajoutant que ceux-ci seront relocalisés dans les autres résidences du Groupe Sélection, notamment dans celle de Saint-Eustache.

«Ce n’est pas juste une question financière; on a envie de prendre soin des gens aussi», de souligner M. Ferland.

Si l’acte de vente est conclu, la construction pourrait commencer dès le mois de mai.