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Avez-vous des questions?

(Photo Michel Chartrand) – Le pharmacien propriétaire, Matthieu Leduc, se dit satisfait que son association ait lancé une campagne de sensibilisation pour les patients.

Avez-vous des questions?

Publié le 06/03/2009

Le pharmacien est là pour répondre à toutes les questions et préoccupations des patients. Pour ce faire, toujours faut-il que les patients lui en fassent part.

Pour sensibiliser la population au rôle du pharmacien, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires lance la campagne panquébécoise, Une visite à la pharmacie… ça se prépare. Cette semaine de sensibilisation à la pharmacie se déroule du 9 au 13 mars.

Formé pour aider les patients à retirer les bienfaits possibles de leurs médicaments tout en préservant leur sécurité et leur confort, le pharmacien a besoin de leur collaboration pour bien effectuer son travail.

Le rôle du patient

Le patient peut faire cinq choses. D’abord, connaître le problème de santé qui a nécessité la prescription de son médicament. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le patient ne peut pas toujours savoir pour quels problèmes le médicament est prescrit. Un même médicament peut être utilisé pour le traitement de plusieurs maladies.

En dressant une liste de questions ou d’observations concernant sa prise de médicaments, le patient offre au professionnel de la santé un outil fort précieux pour mieux le conseiller. Est-ce que je peux couper un comprimé en deux et avoir le même effet? La consommation d’alcool, après avoir pris deux comprimés d’acétaminophène, est-ce que ça dérange? L’un des effets secondaires de mon médicament est la somnolence, mais je me sens tout à fait éveillé. Est-ce que je peux prendre le volant? Poser ces questions pertinentes peut faire une différence, selon Matthieu Leduc, pharmacien propriétaire à la succursale Uniprix du boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache.
«Beaucoup de médicaments ne peuvent pas être coupés, souligne-t-il. Si le comprimé est coupé, la libération du médicament qui aurait dû se dérouler sur 12 ou 24 heures est effectuée instantanément. Les effets secondaires peuvent être plus forts. Ça peut même être dangereux.»

Le patient devrait également avoir en sa possession une liste à jour, manuscrite ou imprimée, des médicaments qu’il consomme. Il est de son devoir de connaître les coordonnées de sa pharmacie principale et d’avoir ces informations lors de ses déplacements. Aussi, lorsqu’il se procure un médicament en vente libre devrait-il planifier un peu plus de temps pour en discuter avec son pharmacien. «Les gens font des choses sans savoir que ça peut altérer leur traitement, fait-il remarquer. Si le traitement n’est pas bien fait, ça crée une augmentation des coûts de santé. Le patient retourne voir son médecin. Ça ajoute à l’engorgement des établissements de santé.»

Selon M. Leduc, la sensibilisation des patients devient nécessaire. Ils ne doivent pas hésiter à poser des questions. Le pharmacien peut également les conseiller pour la prise de produits naturels. Ces derniers peuvent avoir un effet sur l’efficacité d’autres médicaments.

Rappelons que le pharmacien ne facture pas un montant à un patient pour le conseiller sur l’achat ou sur la prise d’un médicament qu’il soit d’ordonnance ou en vente libre. Des frais de consultation peuvent toutefois s’appliquer lorsqu’il dispense d’autres types de services professionnels plus adaptés et personnalisés au patient.

Le pharmacien doit jongler avec près de 6 500 médicaments d’ordonnance et 3 500 médicaments en vente libre au Québec.