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Assurer les meilleurs services aux élèves

(Photo Michel Chartrand) -Marie Boucher, présidente de l’Association des directions d’établissements des Laurentides (ADEL), et Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements (FQDE).

Assurer les meilleurs services aux élèves

Publié le 31/01/2009

L’Association des directions d’établissement des Laurentides (ADEL) et la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE) se sont réunies à l’Hôtel Le Chantecler, le jeudi 4 décembre, afin de dévoiler les grandes réalités et contraintes vécues par les directions d’établissements d’enseignement. Cette rencontre qui fait suite à un important exercice de consultation publique, duquel sont ressorties, d’ailleurs, cinq recommandations concernant les écoles, a permis de donner le ton à cette conférence de presse. Le mot d’ordre pour chaque institution? Sa particularité, son individualité, son autonomie.

D’entrée de jeu, il faut savoir qu’un sondage Léger Marketing (2008), réalisé pour le compte de FQDE, laisse entrevoir que 83,6 % des répondants croient que la réussite scolaire et le bien-être des élèves résident dans l’autonomie de l’école, une indépendance qui serait à la fois financière et décisionnelle.
«Les écoles doivent obtenir plus de marge de manœuvre, exprime Marie Boucher, nouvellement élue présidente de l’ADEL. Les écoles sont majoritairement urbaines et semi-urbaines. Les façons de faire sont différentes dans chaque milieu. Voilà pourquoi il faut viser l’autonomie.»

L’indice de défavorisation de la CSSMI frise aujourd’hui le 6-7 sur une échelle de 10 (0 étant la plus basse cotation) et la problématique du décrochage scolaire proviendrait de la demande de la main-d’œuvre que l’on sait en constante progression dans la région. Avec un marché de l’emploi plus accessible, les jeunes voient là une opportunité intéressante.
«Nous tentons de faire des ententes de partenariat avec les commerçants afin qu’ils respectent le temps alloué aux emplois à temps partiel, soit un maximum de 15 heures par semaine pour un étudiant. Le reste du temps devrait être réservé aux devoirs», d’ajouter Mme Boucher, espérant ainsi augmenter le taux de diplomation.

Même son de cloche du côté de la FQDE qui soutient les mêmes propos que sa consoeur, soit d’offrir une plus grande marge de manœuvre pour les écoles québécoises.
«Selon le chercheur Pierre D’Amours (consultant en créativité et coach scolaire), la réussite des élèves vient dans l’autonomie des écoles», de mentionner Chantal Longpré, présidente de l’FQDE. «N’oublions pas le rôle du conseil d’établissement qui est également un levier important pour la réussite scolaire.»

Si faire des choix en fonction des élèves s’avère une avenue tout à fait honorable, on demeure conscient que la stabilité du personnel est tout aussi vitale pour la réussite des écoliers.
À titre d’exemple, prenons, entre autres, l’aide aux devoirs offerte dans les écoles. Cette aide est pertinente dans chaque milieu de vie. Or, il faut se rappeler que les milieux défavorisés sont beaucoup moins outillés que les autres, d’où la pertinence de diviser ces budgets ou encore d’injecter davantage dans certaines sphères d’entraide pour les élèves. Des choix que seules des écoles éclairées et au courant du contexte social de leur clientèle seront en mesure de tenir, estime-t-on.