Comme ce fut le cas à la fin de juillet, deux paramédics qui ont pris congé et qui n’ont pas été remplacés ont mené à cette situation qu’a vivement déplorée Yan Bonhomme, président du syndicat du SPLL (Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière).
«La population a été mise en danger parce que le CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux) des Laurentides n’a pas voulu payer. Est-ce que le salaire de deux paramédics vaut plus que la vie d’un être humain?» a-t-il lancé, rappelant qu’il s’agit déjà de la 3e fois, en moins d’un mois, qu’une telle situation se produit. En effet, le 28 juillet, entre 8 h 30 et 16 h 30, en pleine vacances de la construction, le même problème était survenu alors qu’aucune ambulance n’était disponible au bout de l’autoroute 640 pour répondre aux urgences. Le maire d’Oka, Pascal Quevillon, et la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, avaient d’ailleurs vivement critiqué cette décision, la qualifiant tous les deux «d’inacceptable».
Le SPLL (Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière) avait alors expliqué, par la voix de sa directrice des ressources humaines, Antonietta Marro, que ce sont les horaires de faction, propres au territoire d’Oka et qui obligent les ambulanciers à prendre 8 heures consécutives de repos par période de 24 heures, qui avaient entraîné cette situation.
«Nous devons, comme entreprise, leur accorder cette période de repos, ce qui fait en sorte que l’équipe est non disponible au cours de cette période», avait mentionné Mme Marro.
Le CISSS prendra les moyens nécessaires
Pointé du doigt par le syndicat des ambulanciers, le CISSS s’est défendu d’être responsable de cet événement.
«Après vérification, a dit Myriam Sabourin, agente d’information au CISSS des Laurentides, iI est vrai que l’équipe ambulancière d’Oka a été non disponible de minuit à 8 h le 24 août dernier, et ce, parce que l’entreprise ambulancière n’a pas remplacé les ambulanciers affectés à ce territoire. Cependant, l’équipe voisine à Kanesatake a été disponible durant toute la période mentionnée et aucun appel n’a été logé dans le secteur d’Oka.»
Mme Sabourin a ajouté que lorsque les ambulanciers doivent être remplacés, «il est de la responsabilité de l’entreprise ambulancière de prendre les mesures nécessaires pour le faire».
«Ce remplacement d’ambulanciers est obligatoire afin d’assurer la continuité des services à la population. Cette procédure est prévue et financée dans le cadre du contrat avec les compagnies ambulancières. Nous allons communiquer avec la compagnie ambulancière concernée afin de nous assurer que cette situation ne se reproduise plus», a conclu Myriam Sabourin.
En grève depuis quelques mois, les ambulanciers poursuivent par ailleurs leurs moyens de pression.
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